C'est le premier film mexicain de Buñuel qui n'avait pas tourné depuis quinze ans. Le cinéaste s'attaque aux capitalistes des grandes industries du pétrole mexicaines tout en accompagnant son récit de chansonnettes, ce qui donne une comédie musicale socialisante accommodée d'un humour brutal.
Fiche Technique
Pays | Mexique |
Année de production | 1946 |
Durée | 02:05 |
Catégorie(s) | Fiction |
Scénario | Luis Buñuel, Mauricio Magdaleno, Edmund Baeg d'après le roman de Michel Weber |
Image | Jack Draper |
Montage | Gloria Schoemann |
Musique | Manuel Esperón |
Son | Javier Mateos |
Interprète(s) | Libertad Lamarque, Jorge Negrete, Mercedes Barba, Agustin Isunza, José Baviera, Francisco Jambrina, Charles Rooner, Julio Villareal |
Production | |
Décor | Javier Torres Torija |
Version |
Réalisateur
Luis Buñuel
Né à Calanda (province d'Aragon, Espagne) en 1900. Études secondaires chez les pères jésuites, puis études supérieures (scientifiques) à l'Université de Madrid. En 1925, il se lie à Paris avec le groupe surréaliste. Assistant notamment de Jean Epstein, il produit et réalise sur un scénario de Dali le court métrage d'avant-garde, Un chien Andalou, suivi par son premier long, L'Âge d'or (1930), audacieux brûlot surréaliste. Revenu en Espagne en 1939, la victoire du franquisme le contraint à s'expatrier, d'abord à Hollywood puis au Mexique où il s'établit en 1946. Sa carrière se partage alors entre le Mexique (Los Olvidados, 1950 ; El, 1953 ; L'Ange exterminateur, 1962), la France (Le Journal d'une femme de chambre, 1964 ; Belle de jour, 1967 ; Le Charme discret de la bourgeoisie (1972), Le Fantôme de la liberté (1974), Cet obscur objet du désir, 1977) et l'Espagne (Viridiana, 1961 ; Tristana, 1970). Révolte sociale, humour noir, amour fou, onirisme, magie visuelle, le tout baigné dans la tradition picaresque espagnole et "sanctifié" par le surréalisme. En 1989, avec la collaboration de Jean-Claude Carrière, il publie un livre de souvenirs : Mon dernier soupir. Il meurt le 19 juillet 1983 à Mexico.