Alia, vingt-cinq ans, n'en peut plus de chanter dans les mariages. Après l'humiliation de ce énième gala elle exprime le dégoût de sa vie et une révolte sourde contre Lofti, qui partage sa vie depuis dix ans sans l'avoir jamais épousée et lui refuse, une fois encore, de garder l'enfant qu'elle porte. L'annonce de la mort du prince Sid Ali, un ex-bey, la replonge brutalement dans son passé. À l'occasion des obsèques, elle revisite le palais de son enfance où elle est née d'une mère servante et d'un père inconnu… «Quand j'étais enfant, explique Moufida Tlatli, on appelait la femme tunisienne "la colonisée du colonisé". C'est en pensant à ma mère, et au non-dit qui a régné toute sa vie, que j'ai écrit ce scénario.»
27 octobre 2001, 10:00
Centre Rabelais
Fiche Technique
Pays | Tunisie/France |
Année de production | 1994 |
Durée | 03:27 |
Catégorie(s) | Fiction |
Scénario | Moufida Tlatli, Nouri Bouzid |
Image | Youssef Ben Youssef |
Montage | Moufida Tlatli |
Musique | Anouar Brahem |
Son | |
Interprète(s) | Amel Hedhili, Hend Sabri, Najia Ouerghi, Ghalia Lacroix, Sami Bouajila, Kamel Fazaa, Hichem Rostom, Hélène Catzaras, Kamel Touati |
Production | |
Décor | Claude Bennys |
Version |
Réalisateur
Moufida Tlatli
Moufida Tlatli, âgée aujourd'hui d'une cinquantaine d'années, a été élevée en Tunisie dans un milieu attaché aux traditions. Après avoir réussi l'IDHEC en 1968, au département montage, elle retourne vivre en Tunisie en 1972. Son nom sera au générique des films arabes les plus importants des années 70-90. Elle réalise Les Silences du Palais en 1993 qui est sélectionné à La Quinzaine des Réalisateurs (1994), reçoit la mention spéciale Caméra d'Or et La Tulipe d'Or au Festival International d'Istanbul (1995). Après La Saison des hommes (2000), elle réalise Nadia et Sarra (2003).